Published on 16/02/2015
Des lycéens de Paul-Langevin ont été initiés par l'association Air Paca aux techniques de mesure
Depuis sa tour de contrôle vitrée, perchée sur la colline de Notre-Dame des Marins, Morgan surveille une multitude d'écrans reliés à près de 80 stations de mesure disséminées dans toute la région. Les courbes qui s'affichent donnent un aperçu instantané de la qualité de l'air, qu'un coup d'oeil par la fenêtre permet parfois de jauger grossièrement. Une veille permanente, assurée par l'association Air Paca, qui permet, en cas de dépassement des seuils d'ozone, d'oxydes d'azote ou encore de particules fines, à la préfecture de diffuser des messages de recommandation voire prendre des mesures comme la diminution de la vitesse sur autoroute.
Hier après-midi, tandis que les stations d'Aix et Gardanne enregistraient des niveaux de particules fines au-dessus des seuils, une trentaine de lycéens ont été accueillis dans les locaux d'Air Paca dans le cadre d'un projet pédagogique. Des élèves de première scientifique du lycée Paul Langevin, encadrés par leurs professeurs de SVT et de physique, venus s'initier à la mesure de la qualité de l'air. Ce, afin de répondre à une question centrale : peut-on respirer sans danger au lycée ?
Accueillis par Julia Clarenn et Malika Sabaa, les élèves ont effectué une visite des locaux assortie d'une présentation vidéo, mais surtout, ils se sont vu remettre des capteurs pour mesurer le taux de dioxyde d'azote dans leur lycée.
Des tubes munis d'une membrane perméable à ce gaz, toxique et corrosif (produit notamment par la circulation automobile), qui seront disposés en plusieurs points de l'établissement, dont la cour de récréation. Après un temps de mesure précis, ces "pièges" seront récupérés par Air Paca et envoyés à un laboratoire de Montpellier pour connaître précisément les taux de dioxyde d'azote auxquels ils ont été exposés.
La méthode étant assez fastidieuse, Air Paca utilise plutôt, au quotidien, des détecteurs électroniques reliés au site de Martigues, qui transmettent quelque 20 000 mesures chaque jour. "Mais pour ces élèves de section scientifique, c'est l'occasion de se confronter à des applications particulières, explique Guillaume Tonussi, qui enseigne la SVT. Et aussi de découvrir des métiers auxquels ils n'auraient pas forcément pensé".