Publié le 01/07/2021
Derrière l’urgence de la réouverture aux publics et aux travailleurs, améliorer la qualité de l’air à l’intérieur des bâtiments est un enjeu à long terme. La question interpelle de plus en plus les professionnels impliqués dans la gestion des bâtiments tout comme leurs occupants.
Ecomesure a récemment dévoilé les nouvelles versions de ses stations connectées pour la surveillance de qualité de l'air : EcomZen 2 et EcomLite 2. A cette occasion, la société revient sur les transformations et les changements de comportements qui ont contribué à hisser le sujet en tête des priorités depuis qu’elle a initié la conception d’objets connectés IoT en 2015.
Avec la levée progressive des interdictions, cette question est au cœur des problématiques des gestionnaires de bâtiments. La pandémie a mis un coup de projecteur sur l’importance de prendre soin de l’air intérieur, en particulier depuis que les scientifiques ont documenté les risques accrus de contamination au virus en milieu clos.
L’assouplissement des restrictions de circulation est encadré par un protocole sanitaire renforcé et les professionnels ont multiplié les mesures barrières : gel hydroalcoolique, masques, plaques de plexi. Pour contrer la propagation aérienne du virus, l’aération reste cependant un point faible.
titrait ainsi Le Monde en mai 20211. Suivant l’expérimentation menée par des écoles récemment équipées en capteurs de CO2, le journal rappelle que des mesures simples et efficaces existent. Il convient de s’assurer que la concentration en CO2 ne dépasse pas 800 ppm dans les espaces fermés pour réduire le risque de transmission. La température et l’humidité jouent également un rôle, il est recommandé de garder un taux d’humidité entre 40 et 60% et une température comprise entre 21 et 24 °C.
Bien souvent les capteurs utilisés ne se limitent pas à l’analyse du CO2, ils mesurent également la concentration de polluants (composés organiques volatiles, particules fines, dioxyde d'azote, monoxyde de carbone) et les paramètres météorologiques (température, pression, humidité). Les plus avancés disposent de fonctionnalités pour alerter en cas de dépassement des seuils. Cette surveillance permet de prendre les mesures adéquates pour renouveler la circulation de l’air par aération ou ventilation. Aller au-delà de la simple mesure du CO2 est d’autant plus important que la Covid entraîne une utilisation accrue des produits d’hygiènes et d’entretien, eux-mêmes émetteurs de polluants.
Les mesures préventives de ce type vont se multiplier car elles permettent de freiner la propagation du virus et de prévenir de futures épidémies. Elles vont également se propager car la crise sanitaire provoque une prise de conscience de l’opinion publique. Au-delà de l’urgence liée au Covid, la pollution de l’air intérieur constitue un véritable enjeu de santé publique.
Jusqu’ici plutôt réservé aux scientifiques, spécialistes QHSE (Qualité, Hygiène, Sécurité et Environnement) et en prévention des risques professionnels, il suscite désormais l’intérêt d’un public beaucoup plus large.
Les professionnels des Ressources Humaines et Facility Managers ont intégré dans leurs plans d'action l’importance qu’ont pris les préoccupations de bien-être et santé au travail. Au-delà des questions de retour au travail post confinement, le monde du travail se transforme et le sujet du confort intérieur fait partie des nouveaux sujets de préoccupation.
Alors que nous passons près de 90% du temps en intérieur2, les études les plus récentes démontrent l’importance accordée à la qualité de l’air dans les bâtiments. Ce critère est désormais prioritaire dans l’évaluation d’un environnement de travail par les occupants et candidats3. Aux Etats-Unis, les litiges pour maladies professionnelles liées à la pollution de l’air respiré en intérieur se multiplient.
Une étude américaine révèle ainsi que 50% des maladies professionnelles aux Etats-Unis sont liées à une mauvaise qualité de l'air intérieur4. A contrario, une étude a permis d'estimer qu'agir pour améliorer l'air intérieur permettrait un bond de productivité de 11%5.
En matière de construction durable, la qualité de l’air est également un prérequis pour atteindre les nouveaux standards de haute performance environnementale et énergétique, alors que les normes de type HQE, LEED, BREEAM se multiplient. La technologie, et notamment l’Internet des Objets (IoT), s’invite à la table des innovations adoptées par les gestionnaires pour réunir les conditions d'un bâtiment intelligent et assurer la conformité réglementaire d’accueil du public (avec la réglementation ERP notamment, en vigueur depuis le 2018).
Accueil des collaborateurs, des élèves, du public, l’enjeu est le même: savoir contrôler la qualité environnementale à l’intérieur de ses locaux, se poser en garant de la sécurité sanitaire et du confort de ses occupants. Cela se valorise : la qualité de l’air devient une thématique RSE des entreprises, promue comme argument de recrutement et de rétention des collaborateurs dans la rubrique “bien être au travail”. Aéroports, hôtels, restaurants, mais aussi écoles, crèches et maisons de repos ne sont pas en reste : communiquer sur la qualité de son air intérieur permet de rassurer ses bénéficiaires et de valoriser ses engagements en matière de gestion environnementale et sanitaire.
Les fournisseurs de technologies n’ont pas attendu la pandémie pour innover dans le domaine de la qualité de l’air intérieur. Les dernières avancées en matière d’IoT, d’intelligence artificielle et de connectivité ont permis l’émergence de nouvelles générations de solutions pour la mesure de la qualité environnementale en intérieur.
Plus discrètes, plus précises, plus puissantes: les stations de mesure s’adaptent aux besoins des experts (scientifiques et spécialistes QHSE) comme des nouveaux utilisateurs de capteurs, à l’image des solutions d’EcomZen 2 et EcomLite 2 portées par Ecomesure.
Ces nouvelles versions sont notamment en cours de déploiement dans l’ensemble des écoles élémentaires de Boston, des crèches et des bureaux d’entreprises en reprise d’activité. Ces acteurs publics et privés prennent une longueur d’avance, alors que cette thématique n’a pas fini de faire parler d’elle.
Pour savoir comment Ecomesure peut vous accompagner dans votre projet de pilotage de la qualité de l’air intérieur, contactez notre équipe.
1 L’aération des lieux clos, angle mort du déconfinement - https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/05/27/l-aeration-des-lieux-clos-angle-mort-du-deconfinement_6081623_3244.html
2 We spend 90% of our time inside—why don’t we care that indoor air is so polluted? - https://www.fastcompany.com/90506856/we-spend-90-of-our-time-inside-why-dont-we-care-that-indoor-air-is-so-polluted
3 Survey: What Employees Want Most from Their Workspaces - https://hbr.org/2019/08/survey-what-employees-want-most-from-their-workspaces