Publié le 29/07/2014
L'Agence nationale de sécurité sanitaire a publié le 2 juillet son avis proposant deux valeurs guides de qualité d'air intérieur (VGAI) pour l'acétaldéhyde, correspondant aux expositions à court et à long terme.
Une VGAI est un seuil de concentration dans l'air d'une substance chimique en dessous duquel aucun effet sanitaire ou aucune nuisance ayant un retentissement sur la santé n'est attendu pour la population générale en l'état des connaissances actuelles.
L'acétaldéhyde a été mesuré dans la campagne nationale "Logements" réalisée par l'Observatoire de la qualité de l'air intérieur (OQAI) entre 2003 et 2005.
La concentration dans l'environnement intérieur en acétaldéhyde est "supérieure ou égale à la concentration mesurée dans l'air extérieur dans plus de 98% des logements français", prévient l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) dans son avis. Les sources d'acétaldéhyde sont en effet "multiples" : processus de combustion de matières organiques (tabagisme, cuisson des aliments et chauffage domestique au bois), les matériaux de construction, de décoration, d'ameublement et les produits de consommation courante (nettoyants de sols, parquets, stratifiés, colles, lasures, décapants, dalles et flocages, etc.).
Les principaux effets observés chez l'Homme après une exposition à des vapeurs d'acétaldéhyde sont l'irritation oculaire, cutanée, et des voies respiratoires supérieures et inférieures allant jusqu'à une bronchoconstriction chez les personnes asthmatiques. L'acétaldéhyde est également classé comme possiblement cancérogène chez l'Homme (classe 2B) par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ) depuis 1999.
Irritations des voies respiratoires
Deux VGAI ont été proposées par l'Agence. Une première valeur a été établie pour protéger des effets survenant après une exposition de courte durée (irritation des voies respiratoires, bronchoconstriction des personnes asthmatiques) : 3.000µg/m3 (microgrammes par mètre cube) pour une durée d'exposition de 1 heure. "Il s'agit de protéger la population d'une exposition ponctuelle ou intermittente à des niveaux élevés liés à une activité particulière", explique l'Agence. Concernant cette VGAI, la méthode recommandée pour la mesure de l'acétaldéhyde est celle décrite par la norme NF ISO 16000-3 (prélèvement actif par pompage).