Publié le 04/08/2014
En 2004, l’ANSES s’est autosaisie afin d’élaborer des valeurs guides de qualité d’air intérieur (VGAI), fondées sur des critères sanitaires. Elle vient tout récemment de publier son avis, après 10 ans d’étude.
La qualité de l’air intérieur des bâtiments constitue une préoccupation de santé publique en France et dans de nombreux pays. En effet, l’environnement intérieur offre une grande diversité de situations d’expositions à des contaminants chimiques ou microbiologiques, pouvant aller de la simple gêne (gêne olfactive, irritation des yeux, etc.) à l’apparition ou à l’aggravation de pathologies notamment respiratoires. En outre, chaque individu passe en moyenne, en climat tempéré, 85 % de son temps dans des environnements clos dont une majorité dans l’habitat.
L’avis de l’ANSES propose deux VGAI pour l’acétaldéhyde, correspondant aux expositions à court et à long termes. Selon le rapport de l’ANSES, les sources d’acétaldéhyde dans l’environnement intérieur sont multiples : processus de combustion de matières organiques (tabagisme, cuisson des aliments et chauffage domestique au bois), les matériaux de construction, de décoration, d’ameublement et les produits de consommation courante (nettoyants de sols, parquets, stratifiés, colles, lasures, décapants, dalles et flocages, etc.).
La concentration dans l’environnement intérieur en acétaldéhyde est supérieure ou égale à la concentration mesurée dans l’air extérieur dans plus de 98 % des logements français.
L’agence explique que les principaux effets observés chez l’Homme après une exposition à des vapeurs d’acétaldéhyde sont l’irritation oculaire, cutanée, et des voies respiratoires supérieures et inférieures allant jusqu’à une bronchoconstriction chez les personnes asthmatiques. En outre, l’acétaldéhyde est classé comme possiblement cancérogène chez l'Homme (Classe 2B) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) depuis 1999.